Revisiter les responsabilités et la violence à travers les agents religieux, en Afrique du Sud et au Pays Basque.

Résumé

Ce texte traite des aspects nouveaux et inconfortables qui mettent l’accent sur les processus de gestion de la violence interne et de reconstruction nationale. Plus précisément, j’analyse les activités mobilisées par des agents religieux qui interpellent leurs efforts pour montrer d’autres chiffres de responsabilité et de souffrance qui sont normalement minimisés en plaçant tous les yeux et les instruments sur le couple essentiel de victimes et d’agresseurs. Je discute de cela à partir d'exemples tirés de deux contextes différents: l'après-apartheid sud-africain et le processus de paix basque (Espagne). Le matériel ethnographique traite des divers effets et facettes impliqués dans les demandes de "restitution" mobilisées par l'entité sud-africaine Restitution Center, qui, sans abandonner la catégorie de la réconciliation qui a dominé la TRC, vise à sensibiliser la communauté blanche à leur dette, à leur responsabilité. pendant l'apartheid. Le second est un enregistrement ethnographique d’un événement organisé par le diocèse de Bilbao (Pays basque) "Bake topaketa, Rencontre pour la paix", qui vise à sensibiliser la population en général aux cas de victimes moins connues, qui ont relation avec les auteurs d'ETA (organisation ETA). Il est intéressant de penser à la complexité des dimensions qui englobent les processus de violence interne, qui, au fil des années, montrent de nouvelles facettes et de nouveaux protagonistes. La dimension religieuse agit ici comme une force motrice pour d'autres mouvements, par le biais de spécialistes activistes religieux, avec leur rhétorique et leurs ressources spécifiques.